Christian JACQUES est né en Provence à Bollène dans le Vaucluse, il est petit fils de tailleur de pierre italien et de mineur de charbon cévenol. Après des études d’ingénieur mécanicien terminées en 1974, c’est en 1983 qu’il prend pendant trois ans des cours du soir aux Beaux-Arts de Toulouse.
Il installe son atelier en Ardèche à Lanas la même année et travaille essentiellement le dessin, le modelage et taille la pierre de Nîmes, de Lens, d’Estaillade.
En 1992, il déménage son atelier à Mayronnes près de Lagrasse dans l’Aude. Ses nouvelles sculptures sont taillées dans les marbres du Languedoc, des Pyrénées, de Carrare. Depuis 2003 il travaille aussi le granite et le basalte.
Sa sculpture a la volonté de communiquer un effet plastique, une émotion associée à des histoires humaines vécues. Ces histoires racontées dans la pierre se nourrissent de la sensualité de la Femme, du rapport de couple avec elle, de la dialectique Masculin -Féminin.
Sa sculpture ne se préoccupe pas de représenter le réel, mais de le rendre présent, de le révéler. Dans le minéral qui a sa propre dynamique expressive, il associe lumière, matière, composition de formes, faisant pénétrer son message humaniste dans le bloc et transmettant ainsi les forces essentielles de la vie, du mouvement ; suscitant l’imaginaire et l’émotion.
Sa sculpture travaillée en taille directe, renoue avec l’art travail en refusant la séparation entre l’idée et sa réalisation aujourd’hui possible par la technique.
Christian JACQUES a enseigné la géométrie descriptive et la perspective de 1983 à 2003 à l’ Ecole d’Architecture de TOULOUSE.
voir son site :
« Femmes Couple Familles. Sculptures ». Ne pas rester à un sens « hâtif », à la surface des mots, au champ quotidien qu’ils circonscriraient sans l’ombre d’un doute. Les sculptures de Christian Jacques ne sont pas des illustrations, ne sont pas des images.
Du rapport qu’il entretient avec la pierre depuis des décennies, je sais qu’il entend faire la peau au marbre, donner DANS la pierre corps, pensée et rythme tels qu’ils sauront répondre à notre terrible « besoin de symboles ».
Comme on fait lever les idées, Christian Jacques donne aux concepts la pierre. De l’alphabet commun, il a peu à peu construit une langue sienne à la fois familière et étrange, distante et là, disant la caresse et exhibant notre solitude.
Patience et équilibre, car toujours, n’est-ce pas ? un seul défi : il faut qu’on et que ça (se) tienne.
« c’est une gageure, dans un tel monde (dans un tel moment de l’histoire) d’être [sculpteur]. Mais c’en est une, aussi, d’être un homme. » (Jaime Semprun)