Guidé par mon père, à l’âge de 16 ans, je découvre chez les Compagnons du tour de France le métier de tailleur de pierre.
Très tôt je parcours les chantiers de conservation et de restauration consacrés aux monuments historiques. Durant 11 années je me perfectionne dans le domaine de la pierre, à l’école St Lambert à Paris pour obtenir mon C.A.P. et mon B.P.M.H., puis aussi à Felletin dans la Creuse pour mon BAC. Professionnel Art de la Pierre. J’ai aussi intervenu sur les chantiers de restauration à Paris sur Notre Dame et sur le Pont Neuf, à Amiens sur sa cathédrale, à Abbeville sur sa basilique, à Caen pour le cloître de l’Abbaye aux Hommes, à Tours pour la cathédrale St Gatien et à Montbrison dans diverses églises locales.
Une fois mes missions accomplies, je me retrouvais prêt à affronter la vie active mais je sentais en moi un manque artistique de mon travail. Je trouvais que la restauration des monuments historiques dans le domaine de la taille de pierre ne me donnait pas assez de satisfaction sur ce coté artistique du métier.
Une longue période de recherche m’a servi pour me décider finalement à me rendre à la Mecque des sculpteurs de marbre, « Carrara ». Là, je découvre le marbre extrait des montagnes voisines mais aussi les ateliers, les sculpteurs travaillant des pièces uniques en marbre de tous styles.
J’apprends à étudier, à travailler le marbre statuaire, à communier avec cette matière et parfais ma technique aux cotés de nombreux maîtres, entre-autres le professeur de sculpture Fabrizio Lorenzani, Andrea Barsi maître fondeur, M. Toufik maître staffeur. Je poursuis finalement mes études à l’Académie des Beaux Arts de Carrara dont j’obtiens le diplôme.
Le retour en France se détermine avec des nouvelles idées et une nouvelle direction professionnelle pour créer mon entreprise dans le domaine de la sculpture et continuer ma production d’œuvres artistiques.
DEMARCHE ARTISTIQUE
Elle sera toujours dans la recherche de la vitalité et du contraste.
Je m’interroge à propos de la déclinaison voluptueuse des ombres et des lumières, qui donne le rythme à la sculpture toute entière.
Je recherche quelque chose de mouvant, une certaine légèreté dans la forme, une certaine vitalité.
Ma création repose sur l’observation du monde actuel, sur ma vie et surtout sur les sensations que m’apporte la nature. Ces sensations « énergies » se diffusent à travers mon être et permettent de contenir une force. C’est cette force qui façonne mon œuvre, réceptacle alors de tous les imaginaires. En y pénétrant, elle éveille le cœur aux sentiments et aux émotions. Les « imaginaires » s’expriment par des formes simples et provocatrices. Ils créent ainsi un concept. Celui-ci provoque le sentiment, positionne le spectateur face à une émotion qui est la leur.